CHAPITRE 10 : Retour en Corse
B- l’Italie - Sicile - Sardaigne
Le port de Messine étant hors de prix (120€) nous jetons l’ancre deux nautiques plus au nord.
La nuit sera marquée par de forts orages et de pluies. Monblan sera rincé à l’œil…
Profitant de la marée du matin, c’est à 7h45 que nous passons le détroit avec un courant de plus de 2 kt, soit à une vitesse de 8,5 kt….exceptionnel non !!!!
Malheureusement le vent tourne vite à l’ouest. Deux heures de voile et 7h de moteur plus tard, toujours sous des orages et de la pluie, nous arrivons sur l’ile de Lipari. Cela fait du bien de toucher terre !!!
Soirée « banale », nuit « orageuse » et réveil le 11 avec pluie et orage…vive la Grèce et son soleil…
Le 11 après une petite heure de navigation, nous jetons l’ancre devant l’ile de Vulcano.
Hakim et moi-même nous descendons à terre pour grimper sur le cratère qui fume continuellement en dégageant une odeur d’œufs pourris et de souffre.
Quelques touristes en profitent cependant en prenant des bains de boue sulfureuse…
Nuit assez calme malgré un gros coup de vent nocturne.
Dès 6h30 ce dimanche 12, cap vers le nord de la Sicile : Cefalu.
Mer agitée, vent moyen sans une grande aide. C’est donc, encore, au moteur que nous progressons pour ces 50 nm à faire.
10H30 plus tard, pour 50€ nous nous amarrons au port de Cefalu et partons ensuite visiter cette ville célèbre par sa cathédrale et ses ruelles très pittoresques.
Ensuite mon équipage m’offre, pour cette journée particulière, un apéritif au champagne très apprécié. Merci
Mais notre route continue et nous devons être le 21 à Olbia en Sardaigne.
Lundi 13, départ à 6h45 pour Palerme. 30 nm à avaler sous un soleil retrouvé et une mer un peu calmée.
Perkins est au travail, encore et encore. On doit avancer…et à 13h nous y sommes.
Après avoir fait du gasoil, on rejoint une place disponible dans un port sale, pollué à un point que même les rats en crèvent…mais il nous faut ravitailler avant d’aller en Sardaigne et prendre une météo.
Carrefour super market rempli son office et à 18h tout est fini.
Météo favorable pour un départ demain vers 10h, direction la Sardaigne : Santa Maria de Navarrese. 210 nm.
C’est finalement à 9h45 que nous quittons le port de Palerme le 14 septembre.
Après avoir passé le cap de Capo Gallo nous apercevons, au loin, un ciel noir qui n’annonçait rien de bon.
Quelques heures plus tard, le tonnerre, les éclairs furent nos compagnons toute la nuit. Jamais vu autant d’orages autour et au dessus de nous. De plus la mer était à l’unisson : hachée, une houle énorme venue de partout et de nulle part.
Seule satisfaction, nous avancions à la voile…en stabilisant un peu le bateau.
Dans la matinée du 15 le ciel était redevenu dégagé, mais le vent nul, donc, c’est Perkins qui nous amena à Santa Maria de Navarrese, atteint à 1h dans la nuit du 15 au 16 après 210 nm et 39h30 de navigation.
Au petit matin de ce même jour (le 16), grosse lessive, douches et dessalage du bateau qui en avait bien besoin.
L’après midi, location d’une voiture pour aller visiter le village de Orgosolo, dont l’attraction principale est que de nombreuses façades sont peintes de fresques réalisées par les soixantehuitards. Certaines sont de véritables chefs d’œuvres.
Le 17 au matin, courses, internet, banque avant de reprendre notre progression vers le nord. Une toute petite étape est prévue afin d’essayer de visiter les grottes de Bue Marino, visibles que par la mer.
Nous quittons donc Santa Maria vers 16h et mouillons devant un site splendide : Gala Goloritzé.
Malheureusement, le lendemain, la houle nous empêche de débarquer devant la grotte de Bue Marino. Elle nous avait déjà empêché de dormir !!!
De plus, on constate que des voitures sont stationnées à l’entrée de la grotte…Cherchez l’erreur…
Nous poursuivons notre voyage vers le prochain port : la Caletta.
Port atteint vers 15h alors que le vent se lève….Courses, nettoyage du bateau etc. Rien d’exceptionnel mais il faut le faire.
Le lendemain, alors que nous étions partis pour du farnienté, la météo annonce vent d’ouest force 4/5 passant au nord le 20. Défavorable pour rejoindre Olbia.
De plus, Alain qui doit nous quitter à Olbia pour rejoindre Bonifacio, apprend que l’horaire de son ferry est assez tôt. IL préfère jouer la sécurité et nous quitter demain 20 septembre. Un grand merci à lui pour son aide et sa gentillesse.
Donc, pour ces deux raisons, nous quittons La Caletta aussitôt ces nouvelles analysées, il est 10h.
Effectivement, quelques minutes plus tard, avec deux ris, cap sur Olbia afin d’y retrouver Stan qui remplacera Alain.
Seulement Eole n’en reste pas la. Le 3ème ris est pris, puis, avec force 8, et des creux de 2m, on met en place un barber pour diminuer encore le génois tout en le maintenant bordé. Les paquets de mer nous passent au dessus, nous sommes à l’abri sous la casquette, nous tirons quelques bords et un mouillage est atteint vers 17h, à quelques nautiques d’Olbia. Le vent se calmera vers 1h du matin, fin de nuit paisible.
Le 20 à l’aube nous effectuons ces nautiques pour permettre à Alain de trouver un bus. Le seul est à 14h. Après un déjeuner dans un restaurant, nous saluons le départ de cet équipier. A la prochaine…
L’après midi, petit dépannage du moteur d’enroulage de la bôme, pèche pour Hakim, farnienté dans l’ensemble.
Malheureusement, Stan, à cause du retard de son train, rate son ferry.
Il arrive à P. Torres avec un autre ferry, puis regagne Olbia en bus. Nous pouvons donc larguer les amarres vers 14h ce 21 septembre.
3h plus tard nous mouillons pour la nuit dans un endroit très tranquille : cala Sabrina. Malgré la grisaille, nous prenons un bain avant l’apéro et la suite….
Au petit matin du 22, en route pour une escale à Porto Cervo. Escale de curiosité dans ce port « ultra luxe », ultra cher...
Puis nous continuons sur la Maddalena pour une escale nocturne.
Demain, 23 septembre, ce devrait être un mouillage sur l’ile de Razzoli, puis les Lavezzi et la Corse le 24 soirée
On va pouvoir enfin retrouver les communications téléphoniques normales et reparler Français.
Le programme est respecté et nous mouillons donc sur l’ile de Razzoli à la cala Lunga. Le temps est encore beau.
Baignades, visite de l’ancien phare qui me permet de capter le réseau Bouygues, partie de cartes…
Le réveil du se fait sous un ciel très nuageux.